Devoir et responsabilité

Des voix venues du passé viennent hanter encore et toujours les relations entre les hommes, chuchotant ou hurlant selon le contexte des idées qui rabaissent l’Afrique et ses apports au cours de l’histoire. La falsification est telle qu’un jour, un président de la république, sur la terre de Cheikh Anta Diop et au sein d’une université qui porte son nom a déclaré sans ciller que l’homme africain n’était pas entré dans l’histoire. Falsification !

L’on pourrait s’offusquer des décennies durant de cette sortie ou bien choisir de retrousser nos manches et aller en quête de vérité, explorer l’histoire et les littératures d’Afrique pour en extraire les vérités comme celles mises en lumière par Cheikh Anta Diop. Notre responsabilité est de passer le témoin à la génération d’après. Lequel ? Leur donnerons nous des béquilles pour avancer tant bien que mal avec des identités morcelées et honteuses ou alors leur passerons-nous le sceptre magnifique que tiennent ceux qui ont relevé la tête, et qui avancent conscients et fiers de ce qu’ils sont ?

Nous sommes dans une génération qui a les moyens de savoir et faire savoir.

Les falsificateurs de l’histoire ont commis un crime contre l’humanité selon Cheikh Anta Diop. La perpétuation consciente de cette falsification est complicité de ce crime. Avec tous les moyens mis à disposition pour savoir et faire savoir quelle est la place de de l’Afrique dans l’histoire des hommes, il y a un devoir, et une responsabilité que l’on choisira d’assumer ou non.